Le pot de yaourt
Il était une fois deux amis dans un foyer de l’Arche …
Actualités générales | 15/07/2025

Il était une fois deux amis dans un foyer de l’Arche finissant leur repas. Ils mangent tranquillement leur dessert et discutent :
–Mais dis donc, il est bon ce yaourt !
-Ah ça oui, il doit être bon. Moi je n’en mange pas car j’aime pas trop les produits laitiers frais.
–Et pourquoi il y a un numéro de téléphone sur le yaourt à côté de la liste des ingrédients ?
-Il y a un numéro car comme ça, les clients peuvent appeler le service consommateur s’ils trouvent que le yaourt est périmé, s’il n’est pas bon.
–Mais pourtant… il est bon le yaourt !
-Bah oui, il est bon.
–Bon…
-Si tu veux, on peut les appeler pour leur dire que leur yaourt est bon ! Ils ne doivent pas avoir l’habitude que des clients les appellent pour leur dire que leur yaourt est bon.
–Euh, je sais pas… On va se faire rouspéter.
-Mais non, ne t’inquiète pas, on a le droit de les appeler. Et ça leur fera peut-être plaisir !
–Euh… je sais pas. Mais oui, je veux bien !
Quelques jours plus tard, voilà les deux amis qui appellent le service consommateur de la marque du pot de yaourt. Au bout du fil, deux univers se rencontrent :
–Allo ?
-Allo ! Service consommateur du pot de yaourt j’écoute ?
–Oui, on vous appelle pour vous dire que vos yaourts sont vraiment bons. On en mange dans notre foyer et c’est vraiment un produit de qualité.
[ … silence au bout du fil … ]
-Oui, c’est vrai qu’on aime bien vos produits. Peut-être que ça peut vous sembler bizarre mais on vous appelle juste pour vous dire que les yaourts que vous vendez sont bons.
-[ … court silence … ] Eh bien merci beaucoup, ça me fait… euh… c’est très bien… merci, nous apprécions votre satisfaction pour la qualité de nos produits.
Merci à vous.
–Merci beaucoup, au revoir !
Et c’est ainsi que l’histoire du pot de yaourt se finit. Dans le conte du lion et de la souris, on apprend qu’on a toujours besoin de plus petit que soi pour être délivré. Dans l’histoire du pot de yaourt, on voit que l’on a toujours besoin du regard de l’autre pour s’émerveiller.
Annie & Emmanuel